( Comment identifier et traiter un burn-out? (contrôle social et déviances)

Le député PS Benoît Hamon a déposé plusieurs amendements au projet de loi sur le dialogue social pour faire reconnaître le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, comme maladie professionnelle.

Quelle définition précise donner de ce syndrome ? En quoi est-il différent d’une dépression ? Comment agir lorsque le diagnostic est posé ? Réponse avec Marie Pezé, docteur en psychologie et responsable du réseau de consultations Souffrance et travail.

Impôt sur le revenu : « Le serpent de mer du prélèvement à la source refait surface » (les budgets publics)

Le serpent de mer du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu refait surface. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a annoncé mercredi 20 mai que l’exécutif entendait le mettre en œuvre. Pour les particuliers l’avantage serait réel, puisque le contribuable paierait son impôt non pas sur les revenus de l’année passée, comme c’est le cas aujourd’hui, mais serait prélevé automatiquement sur sa fiche de paie.

Cette simplification ferait aussi les affaires de l’Etat. Non seulement il réaliserait un transfert de charges en faisant réaliser le travail par les employeurs et non plus par l’administration fiscale mais cela lui permettrait de faire rentrer plus vite dans ses caisses l’impôt sur le revenu.

Mais les modalités posent toujours problème. Le passage de ce différé de paiement au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu poserait des difficultés de trésorerie aux contribuables. Au titre de l’année de transition N, ceux-ci seraient obligés de payer à la fois le prélèvement à la source sur leurs revenus de l’année N et l’impôt sur le revenu afférent à leurs revenus de l’année N-1. Difficile à envisager sans provoquer une nouvelle fronde fiscale.

SOLUTION ONÉREUSE
Pour limiter ce phénomène, la solution la moins complexe, mais aussi la plus onéreuse pour l’Etat, consisterait à dispenser les contribuables de l’impôt sur le revenu de l’année N-1. Il s’agirait d’une année blanche fiscalement. Option très peu probable en ces périodes de disette budgétaire, sauf à y voir un outil de relance de la consommation qui donnerait lieu à des rentrées supplémentaires de TVA et d’impôt sur les sociétés.

Par ailleurs, l’impôt sur le revenu est un impôt familial. Cela signifie que son montant dépend de la composition du foyer fiscal, des revenus imposables de ses membres et des crédits et réductions d’impôt dont ils bénéficient.

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est simple en présence d’un contribuable célibataire, sans personnes rattachées à son foyer fiscal et ne percevant que des salaires de la part d’un seul employeur. Il l’est nettement moins lorsque le foyer fiscal est composé de plusieurs personnes encaissant des revenus de sources différentes (salaires, revenus fonciers, dividendes…). Le caractère familial de l’impôt sur le revenu nécessite une globalisation des revenus et donc le dépôt d’une déclaration d’ensemble de revenus.

A PAS COMPTÉS
Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu viendrait alors en diminution de l’impôt sur le revenu global du foyer fiscal. Il ne s’agirait que d’un acompte qu’il faudrait régulariser une fois par an, ce qui nous éloigne de la simplification attendue.

Une modification de l’architecture de l’impôt sur le revenu, notamment en supprimant le quotient familial, permettrait de limiter les difficultés. Mais là encore l’impact sur les ménages serait élevé. On comprend mieux pourquoi malgré cette annonce, le gouvernement avance à pas comptés sur question. Michel Sapin, le ministre de l’économie a par exemple expliqué qu’il souhait permettre au contribuable de pouvoir modifier en temps réel, grâce à Internet, l’impôt à payer.

Un pari dangereux sur l’inflation

La pensée économique s’inscrit désormais aveuglément dans un nouveau paradigme : nous sommes entrés dans une phase de croissance faible, d’inflation et de taux d’intérêt bas, voisins de zéro. Une phase de « stagnation séculaire », pour reprendre l’expression dominante remise à l’honneur par Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor américain et aujourd’hui professeur à Harvard.

La force du discours dominant sur la maîtrise de l’inflation conduit les Etats à modifier progressivement…

Cartel du poulet: Vingt et un industriels condamnés à 15 millions d’amende pour «entente illicite» (entente et artel)

Ils se sont engraissés sur le dos du poulet. L’autorité de la concurrence a annoncé, ce mercredi, avoir condamné vingt et un industriels du secteur de la volaille et deux fédérations professionnelles à une amende de 15,2 millions d’euros pour «entente illicite». Les marques LDC (Loué, Le Gaulois), Duc et Gastronome figurent notamment dans la ligne des sociétés visées.

Elles ont été condamnées pour s’être concertés de manière coordonnée «en vue de réduire l’incertitude dans le cadre de leurs négociations commerciales» avec la grande distribution entre 2001 et 2007, a souligné l’Autorité.

Les faits n’ont pas été contestés

L’entreprise la plus lourdement sanctionnée est LDC Sablé, avec 5 millions d’euros de pénalité. Le volailler LDC a réalisé un chiffre d’affaires de 3,02 milliards d’euros sur son exercice décalé 2014-2015.

Le gendarme de la concurrence précise toutefois avoir minoré le montant de l’ensemble des amendes, car «la plupart des entreprises n’ont pas contesté les faits» et pour tenir compte des difficultés rencontrées par la filière.

Les amendes ont également été réduites car les industriels ont pris l’engagement auprès de l’Autorité de créer une véritable interprofession de la filière de la volaille, afin de pallier son manque d’organisation actuel pour faire face aux crises.

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Taux&Changes : Les banques centrales font des surprises (rôle des banques centrales)

Les banques centrales poursuivent leur avancée en terres inconnues, et le chemin prend de plus en plus souvent des allures de montagnes russes. Cette semaine, la Réserve fédérale (Fed) a pris la pente descendante. Mercredi 29 avril, quelques heures avant la fin de sa réunion, le chiffre de la croissance américaine au premier trimestre a été publié. Il n’est pas bon : le produit intérieur brut a progressé de 0,2 % seulement en rythme annualisé. Du coup, la Fed attendra probablement septembre…

Jeu dangereux entre l’Europe et la Grèce (rôle de la BCE)

Editorial du « Monde ». A quoi jouent les Européens avec leur partenaire grec ? Au poker menteur, à la bataille, à la roulette russe ? A un jeu dangereux en tout cas. Depuis trois mois, les principaux créanciers d’Athènes – Banque centrale européenne, Union européenne et Fonds monétaire international – négocient avec le gouvernement d’Alexis Tsipras un deuxième plan d’aide d’environ 7,2 milliards d’euros permettant à la Grèce de faire face à une situation financière périlleuse….

Taux & Changes : Les confettis de Mario Draghi ( article derivé BCE )

Cette journée-là s’annonçait sans surprise. A l’issue de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), mercredi 15 avril, à peine attendait-on quelques commentaires sur les rachats de dettes publiques. Mais un imprévu a frappé les esprits. Au milieu de la conférence de presse, une militante a sauté sur la table derrière laquelle se tenait Mario Draghi, le président de l’institution. Tout en hurlant : « Stop à la dictature de la BCE ! », elle a jeté tracts et confettis au visage de l’Italien, avant d’être dégagée par les gros bras de la sécurité.

Le 18 mars, l’institut monétaire avait déjà été pris pour cible par des manifestants altermondialistes. Et ce n’est probablement pas la dernière fois. Pour la gauche radicale et de nombreux Européens, la BCE, institution non élue, incarne les politiques d’austérité infligées à la Grèce et les maux dont souffre aujourd’hui la zone euro.

La BCE poursuit ses mesures de soutien massif à l’économie (monnaie et financement de l’économie )

Une fois n’est pas coutume, la surprise n’est pas venue des annonces de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). Alors que l’institution se réunissait mercredi 15 avril, à Francfort, une jeune femme a sauté sur la table devant M. Draghi, en pleine conférence de presse. Tout en lançant des confettis au visage de l’Italien, elle a hurlé : « Arrêtez la dictature de la BCE ! »

Surpris, ce dernier a repris son intervention après quelques minutes d’interruption. Si la BCE a gardé son principal taux directeur inchangé, à 0,05 %, son président a amplement commenté le programme d’assouplissement quantitatif (Quantitative easing en anglais, ou « QE »), lancé le 9 mars.

Celui-ci consiste en des rachats massifs d’obligations souveraines de la zone euro, visant à pousser le cours de la monnaie unique à la baisse, à maintenir des coûts de financement bas pour les Etats, et à relancer le crédit aux ménages et PME. Alors que certains analystes en doutaient, l’institution a tenu ses objectifs en la matière, en rachetant pour 60 milliards d’euros de dettes publiques en un mois.

« Il est clair que les mesures de politique monétaire que nous avons mises en place sont efficaces », s’est félicité M. Draghi, évoquant les premiers succès du QE. De fait, l’euro a baissé de plus de 20 % face au dollar depuis septembre, les bourses européennes battent des records, et le crédit aux entreprises donne des signes de redémarrage.

L’Italien s’est également dit « surpris » des spéculations courant ces derniers jours sur un arrêt prématuré des rachats de dettes, du fait du frémissement observé du côté de la reprise européenne. C’est un peu comme « se demander au bout d’un kilomètre si le marathon est bientôt fini », a-t-il commenté.

Taux & Changes : La BCE, pompier pyromane ? (role des banques centrales)

Mario Draghi, président de la BCE.

C’était inimaginable il y a six mois encore. Le 8 avril, la Suisse a émis des obligations à dix ans à un taux négatif (– 0,05 %). Jamais un Etat n’avait emprunté à un taux inférieur à zéro sur une aussi longue durée. Et ce n’est qu’un début : la France et l’Allemagne pourraient suivre d’ici peu. De fait, Berlin s’endette déjà à des taux négatifs jusqu’à sept ans, et Paris, jusqu’à quatre ans.

Cela n’a rien de normal. Le fonctionnement des marchés est perturbé par les actions de la Banque centrale européenne (BCE). Par l’intermédiaire de son programme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing en anglais, ou QE), l’institution rachète massivement des obligations d’Etats de la zone euro, ce qui fait monter leur prix – et donc, diminuer leur rendement.

Une bonne nouvelle pour les Etats, qui bénéficient ainsi de meilleures conditions de financement. Mais le QE a d’autres effets : il fait décoller les Bourses européennes,…

Uber : innovation ou concurrence déloyale ? (les marchés de concurrence imparfaite)

(Je n’ai pas l’article complet car même en étant abonné papier je ne peux pas accéder aux articles complets sur internet )

Le marché des taxis était certes bloqué, mais Uber ne doit pas tant son succès aux innovations technologiques qu’il apporte qu’au dumping fiscal et social qu’il exerce.

La bataille des modernes contre les anciens ?
Ces derniers mois, nombre de pays, au rang desquels la France, la Corée du Sud, l’Allemagne, l’Espagne et l’Inde, ont engagé un bras de fer avec Uber, qui propose un service de transport de personnes par des chauffeurs amateurs.
Dernier avatar de ce conflit dans l’Hexagone, la plainte déposée par la start-up californienne auprès de la Commission européenne.
Selon Uber, la France enfreindrait les règles européennes sur la liberté d’entreprise en interdisant depuis le 1er janvier dernier UberPop, son service de transport.
Depuis son arrivée en France, Uber se pose en effet en défenseur de l’innovation.